Vous êtes ici

CENTRAFRIQUE : LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET SES PARTENAIRES POUR ÉLIMINATION DE LA FISTULE OBSTETRICALE

Gouvernement, Fonds des Nations Unies pour la Population, Les Agences des Nations Unies et la Fondation FAIR-MED pour la prise en charge chirurgicales de 05 cas compliqués de fistules.

Bangui, le 23 décembre 2016: La fistule obstétricale (FO) est une infirmité qui touche le canal vaginal et qui peut être évitée et traitée. Elle est causée par un travail prolongé de l’accouchement. Elle est particulièrement courante chez les mères adolescentes souvent âgées de 14 à 25 ans et dans les zones rurales pauvres, où les infrastructures sanitaires sont limitées et les soins obstétriques d’urgence sont éloignés ou indisponibles. Une fistule non traitée peut entraîner une incontinence et des douleurs chroniques, un dysfonctionnement sexuel ainsi que des lésions neurologiques, elle peut également conduire à un isolement social conséquence d’une stigmatisation et d’un rejet par les proches. Etant donné que ses conséquences peuvent inclure la perte du soutien financier ou l’incapacité de travailler, de nombreuses femmes deviennent d’avantages plus pauvres.

L’analyse de situation en RCA a montré qu’il existe de nombreux cas de fistules obstétricales (FO), mais la prévalence réelle n’est pas connue.  Au total deux cents quatre-vingt-seize (296) cas de FO sont traités à cette date, dont 05 cas de Fistules qui nécessitent la compétence des chirurgiens Experts. « Le nombre élevé de 296 cas de FO prise en charge chirurgicalement montre clairement que nous ne faisons pas ce qu’il faut pour protéger les vies et la santé des femmes en Centrafrique » selon Le Ministre de la Santé.  Ce nouveau partenariat représente  notre  engagement national solennel à combattre  et surmonter ce défi, et atteindre  les Objectifs de Développement Durables.

Dans le plan de travail 2016, il été prévu l’évacuation des cas compliqués de FO. Ainsi 05 jeunes femmes (Christelle, Yolande, Georgette, Ursulla, Solange) toutes âgées de 17 à 25 ans porteuses de fistules obstétricales compliquées en  provenance des localités de  Lindjombo, Bayanga, Mbata, Kaga-Bandoro et de Bambari, ont bénéficié d’une évacuation médicale à destination de l’hôpital St Jean de Dieu de Tanguiéta au Bénin le 23 décembre 2016. Ce voyage organisé par UNFPA-RCA en collaboration avec FAIR-MED[1] sous le Haut-Patronage de Madame le Ministre de la Santé de l’Hygiène Publique et de la population Excellence Dr Fernande NDJENGBOT Dans le but de transfert des compétences afin d’assurer une durabilité en RCA pour la réparation des cas de Fistule compliqués, ces patientes ont été accompagnés par une équipe de soignants centrafricains composé de 03 Médecins et de 02 Infirmiers ont également participé à l’évacuation en vue de bénéficier du renforcement de leur capacité au cours des opérations.

Cette évacuation sanitaire, est la résultante de plusieurs actions des défenseurs des questions relatives à la santé publique ; les autorités gouvernementales, les Agences des Nations Unies en vue d’affronter le problème de la fistule obstétricale et d’améliorer la santé maternelle en Centrafrique. Ainsi, une série d’événements publics seront menés en 2017 par le Comité Multi-Sectoriel en Santé de la Reproduction et de lutte contre les fistules obstétricales en vue d’obtenir des soutiens en faveur d’un investissement national plus important pour la santé maternelle ainsi que davantage de ressources pour le traitement des fistules. Ces programmes auront également pour but la sensibilisation des femmes et les communautés en vue de lutter contre la stigmatisation des femmes souffrant de fistule.

Le voyage d’aujourd’hui a eu lieu en présence de plusieurs survivantes de la fistule, des femmes qui ont été guéries de la fistule obstétricale. «Mme Esther G. 29 ans, Coiffeuse « J’ai souffert pendant 12 ans de la fistule obstétricale suite à un travail d’enfantement difficile à l’âge de 14 ans  pendant 03 jours à la maison avant de faire recours à l’hôpital. J’ai perdu mon bébé et en suis sortie avec les pertes d’urines en continu et cela pendant 12 années. Durant toutes ces années je fus rejetée par ma famille à cause de mauvaises odeurs qui émanaient de mon corps, je ne pouvais plus tressée les autres femmes et donc pas possible pour moi d’avoir de l’argent. Toutefois je n’ai pas perdue d’espoir et continuer la recherche de soins jusqu’au jour où j’apprends par la radio que l’on opérait gratuitement les femmes atteintes de ce mal. C’est en 2012 que je suis opérée, aujourd’hui je suis guérie et repris mon travail de coiffer les autres. J’ai le désir d’avoir maintenant un enfant.  J’encourage toutes les femmes dans cette situation à venir se faire opérer gratuitement à l’hôpital de l’Amitié»