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Le symposium des femmes centrafricaines, préalable au forum de Bangui s’est ouvert le 02 mars 2015 au palais du CNT

La cérémonie d’ouverture de ce forum, était placée sous la présidence de Son Excellence, Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement de transition, Monsieur Mahamat KAMOUN, et sous la présidence effective du Ministre de la Justice, Monsieur Aristide SOKAMBI. A ses côtés, la Ministre des Affaires Sociales et de la Promotion du Genre, Madame Eugénie YARAFA, le Représentant du Secrétaire Générale des Nations Unies, le Général Babacar GAYE et la présidente de l’Organisation des femmes centrafricaines,(OFCA) Madame Cécile GUERET.

Madame Eugénie YARAFA, avant de prononcer son discours a demandé  à l’assemblée d’observer une minute  de silence à la mémoire de toutes les femmes et les filles qui ont perdu la vie  pendant la crise. Elle a ensuite commencé à rappeler le contexte dans lequel s’inscrit ce  symposium, préparatoire au forum de réconciliation de Bangui, prévu en Juin 2015.  Les femmes centrafricaine numériquement majoritaires, principales victimes des différentes crises, ont opté pour une concertation avant leur participation au forum de réconciliation nationale, afin d’identifier leurs problèmes et établir d’un commun accord  leurs priorités à inscrire à l’agenda du forum, en tenant compte de leurs participations en tant qu’actrices de développement.

Une vue des représentants du système des Nations Unies

Monsieur Aristide SOKAMBI,par la suite, a prononcé son allocution de circonstance dans la quelle, il a rappelé  la volonté politique du gouvernement de revaloriser le statut de la femme centrafricaine, volonté qui s’est  traduite à travers quelques actions fortes telles que, l’élaboration d’un document de Politique Nationale du Genre en 2005, la prise en compte du genre tant au niveau personnel,….. même si il admet  que de gros efforts restent à faire pour une meilleure compréhension de cette approche de développement que constitue le genre. Rappelant le tableau de la situation de précarité des populations, notamment de la femme et de la fille dans le contexte de la crise, il a exhorté les femmes à mettre de côté leurs  différends  ethniques, politiques, culturels, économiques et autres pour jouer leur rôle, qu’il dit essentiel dans la réconciliation nationale, de par leur fonction  naturelle d’éducatrice. La nation attend d’elles au sortir de ces cinq jours de réflexion, une stratégie qui puisse conduire le pays vers la paix et un développement durables.

Les deux autorités centrafricaines n’ont pas manqué de réitérer leurs remerciements à la MINUSCA et l’UNFPA pour les appuis multiformes qui ont permis la tenue de ce  symposium.

Pour finir, le Général Babacar GAYE, Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies, prenant la parole,a rappelé les enjeux du symposium, dans la résolution de la crise centrafricaine  et réaffirmé la détermination des Nation Unies a accompagné la RCA vers la sortie de la crise, et respecter les différents engagements pris notamment, en ce qui concerne la promotion et la protection de la femme.

Pour Madame Nadine PINGAMA MODO présidente du tribunal administratif, participante à ce symposium, cette initiative  est la bienvenue et c’est une première en RCA. Que les femmes de ce pays toutes catégories confondues s’asseyent pour parler de leurs problèmes, après avoir subi autant d’exactions, leur permettra  de dresser un panoramique de leurs problèmes, dans un élan de solidarité. Ce sera l’occasion d’enrayer l’adage qui veut que « la femme soit l’ennemie de la femme en RCA »

Je souhaite et  j’ai la conviction que nous femmes centrafricaines mettront de côté nos différends, afin d’être en première ligne avant, pendant et après la transition.

Monsieur Eugène N’GBANDJI TEMBO MBATE, cadre de la justice, point focal Genre au ministère de la justice, quant  à lui, estime que  ce symposium a un effet positif, car il va permettre de déblayer le chemin pour le forum de Bangui. Les femmes pourront mieux présenter leurs revendications et espérer une meilleure prise en compte de leurs attentes.

C’est la dernière marche à gravir pour les femmes afin d’atteindre définitivement leur émancipation.

Ces travaux se sont poursuivis pendant cinq jours, au Centre de la mère et de l’enfant à Bangui. Nous avons rencontré Madame virginie M’baikoua, de la diaspora centrafricaine. Pour cette dernière, le forum est le bienvenu. Il constitue une plateforme d’expression des femmes, qui sont très engagées, d’ailleurs afin d’identifier leurs  problèmes avant et après la crise.Je déplore toutefois, que peu de  femmes des province soient présentes.  J’attends qu’à l’issue de ce forum, la paix revienne. Et que la condition de la femme s’améliore.