Bangui, le 6 décembre 2024 - Une conférence-débat s'est tenue au Lycée Marie Jeanne Caron à Bangui dans le cadre de la campagne des 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Organisé avec le soutien de l'UNFPA et du Ministère de la Promotion du Genre, de la Famille, de la Femme et de l'Enfant, et financé par l'USAID, cet événement avait pour objectif de sensibiliser les jeunes filles aux violences basées sur le genre (VBG) et de les encourager à s'engager activement dans la lutte contre ce fléau.
Un problème persistant
La République Centrafricaine est confrontée à un problème persistant de VBG, exacerbé par les crises et les conflits qui ont fragilisé le pays. Les statistiques du Système de Gestion d'Informations sur les Violences Basées sur le Genre (GBVIMS) dressent un tableau alarmant de la situation.
Chiffres clés
Au premier trimestre 2024, entre 105 et 1 229 cas de VBG ont été enregistrés. En 2024, 11 606 cas de VBG ont été traités, dont 34% de viols. Il est préoccupant de constater que 23% des cas de VBG concernent des mineurs de 0 à 17 ans et que 95% des survivants de VBG sont des femmes et des filles.
Les facteurs contribuant à la persistance des VBG
Plusieurs facteurs contribuent à la persistance des VBG en République Centrafricaine. Parmi ceux-ci, on peut citer les pesanteurs socioculturelles, la faible implication des hommes et des jeunes garçons dans la lutte contre ce phénomène, la faible application des lois et l'insuffisance des sanctions et l'insuffisance des budgets alloués à la lutte contre les VBG, entre autres.
Objectifs de la conférence-débat
Face à ce constat, la conférence-débat au Lycée Marie Jeanne Caron visait à informer et sensibiliser les jeunes filles sur les VBG, mais aussi à promouvoir leur engagement dans la lutte contre ce phénomène.
Thèmes abordés lors de la conférence
Différents thèmes ont été abordés lors de la conférence, notamment les différentes formes de VBG (physique, psychologique, sexuelle, économique, en ligne), les conséquences des VBG sur les victimes et la société, les mécanismes de prévention et de réponse existants, l'importance de l'égalité des sexes et de la déconstruction des stéréotypes, le rôle des médias et l'influence des réseaux sociaux, et enfin l'importance du consentement.
Un appel à l'action collective
La conférence a mis en évidence la nécessité d'une action collective pour lutter contre les VBG. Les participants ont été encouragés à s'engager dans des initiatives de sensibilisation et à signaler tout cas de violence dont ils seraient témoins.
L'événement a marqué une étape importante dans la lutte contre les VBG en République centrafricaine en sensibilisant les jeunes filles sur cette problématique et en leur donnant les moyens d’éviter d’en devenir victimes.