L’analyse de la situation en RCA a montré qu’il existe de nombreux cas de Fistules Obstétricales (FO), mais la prévalence réelle n’est pas connue. Sur les 296 cas identifiés, quelques cas seulement ont été traités jusqu’à ce jour. Les préfectures les plus affectées sont: Nana-Gribizi, Bamingui-Bangoran, Ouaka, Ouham, Basse-Kotto, Lobaye et Zémio.
En 2009, la RCA avec l’appui de l’UNFPA avait mené des séries de campagnes de sensibilisation pour prévenir les nouveaux cas, traiter les femmes atteintes de FO et de veiller à leur réinsertion sociale après la cure chirurgicale de FO. Mais le pays s’était confronté à des difficultés du fait qu’il n’existe pas de document stratégique de lutte contre les FO. Les conséquences de cette maladie sont à la fois Physique, Psychologique et Sociale. De 2005-2006, une étude épidémiologique et socio anthropologique dans 8 préfectures a confirmé 71 cas FO. L’enquête MICS met en exergue les facteurs favorisant: Mariage précoce et maternités précoces (19%filles de 13-17 ans vivent en union; seulement 53,4% d’accouchements sont assistés.
Les actions du gouvernement, appuyées par l’UNFPA consistent à retarder l’âge pour le 1er rapport sexuel, le mariage précoce et la 1ère grossesse, renforcer la connaissance de la communauté sur la santé sexuelle et reproductive, pratiquer les Consultations Pré Natals recentrées et accouchement assisté par un personnel qualifié et renforcer le système de santé en République centrafricaine dans le contexte des crises récurrentes.
En décembre 2016, avec l’appui financier de l’UNFPA, 5 femmes porteuses des fistules, 3 médecins centrafricains, 2 infirmiers, 2 personnes issues des familles d’accueil des patientes sont évacués au Benin pour des opérations appropriées des FO. Les médecins et les infirmiers quant à eux pourront renforcer leurs connaissances sur les techniques de réparation des FO et pourront ainsi influencer les préparatifs de la stratégie de lutte contre les FO en RCA.