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Centrafrique: une jeunesse à la fois active, sous employée face aux phénomènes de désœuvrement et le chômage.

Centrafrique: une jeunesse à la fois active, sous employée face aux phénomènes de désœuvrement et le chômage.

Centrafrique: une jeunesse à la fois active, sous employée face aux phénomènes de désœuvrement et le chômage.

calendar_today 28 Décembre 2016

Selon les données des recensements de 1975 et 2003, la proportion des jeunes actifs âgés de 15 à 19 ans aurait augmentée pour atteindre 11,5% en 2003. Les principaux indicateurs du marché de travail indiquent qu’en 2009[1] le taux d’activité pour les jeunes de 15-29 ans était de 76% pour les jeunes hommes et 77% pour les jeunes filles ; le taux de chômage de 3% pour les jeunes hommes et 2% pour les jeunes filles ; le taux de sous-emploi de 21% pour les jeunes hommes et 23% pour les jeunes femmes. Etant donné que la population est à plus de 62% rurale, ces données peuvent aussi signifier que les problèmes d’insertion socio-économique devraient être plus prononcées dans les zones pauvres rurales ou péri urbaines où les jeunes manque de qualification, d’expérience et où le marché du travail très restreint.

Il est important de souligner également qu'une proportion assez importante des adolescents de moins de 15 ans scolarisés ou non exercent des activités à risques (travail des enfants tel que défini par le BIT) dans les entreprises familiales ou domestiques en dépit de l’article 32 la Convention des Nations Unies relative aux Droits de l’Enfant (CDE) laquelle stipule que: « Les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant, d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social… ».

Ainsi, malgré la ratification de la CDE par la RCA en 1992 et l’adoption en 2009 du Code du travail révisé, le rapport de l’enquête MICS 4 de 2010 sur le travail des enfants de 5-14 ans montrent qu’au niveau national  56% d’entre eux exerçaient une forme quelconque de travail ; 47% en milieu urbain et 61% en milieu rural, 59% pour les enfants qui fréquentent l’école et 50% pour ceux qui ne la fréquentent pas. Le pourcentage des filles est de 60% et celui des garçons de 52%.

En Centrafrique, le taux de chômage reste élevé. Les  résultats de l’enquête ECASEB réalisée en 2008, indiquent que la population active représente 83,9% de la population totale. Cette proportion se décompose en 82,6% d’actifs occupés (dont 19% sont sous employés ou en « chômage déguisé »), et 1,3% de chômeurs.

Ce qui donne un taux de chômage global de 20,3% et un taux d’emploi de 63,6% en 2008. Près d’un actif sur quatre (24,2%)* est en situation de chômage dont 25,7% de personnes en milieu urbain contre 23,4% en milieu rural (Rapport d’analyse diagnostique de la problématique de l’emploi particulièrement des jeunes en RCA post crise 2015 (Ministère de l’emploi). Selon les mêmes sources, 9,6% des actifs masculins sont frappés par le chômage; ce taux est de 5% pour les femmes.

Le faible niveau de chômage (le chômage frappant moins de deux actifs sur 100), ne signifie pas pour autant que l’économie du pays crée vraiment des emplois décents.

L'évolution du taux d’emploi montre qu’avec un taux de chômage global de 20,3%, la République Centrafricaine n’atteindra pas la cible de plein emploi à l’horizon 2015.