L’UNFPA a organisé au profit d’une trentaine de leaders de jeunes en situation d’handicap un atelier de formation de pairs éducateurs sur la Santé Sexuelle et Reproductive des Adolescents et Jeunes (SRAJ) en situation de handicap, ainsi que la prévention et la lutte contre les Violences Basées sur le Genre.
En collaboration avec le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Éducation Civique, l’UNFPA voudrait engager les personnes vivant avec les handicaps à promouvoir le droit à la santé sexuelle et reproductive. Aussi voudraient-ils les dotés des connaissances nécessaires pour éliminer les croyances et stigmates sociaux qui tendent à les priver de leur dignité. Souffrant de nanisme, Esther Bengoudi se dit déterminée à porter les connaissances aux communautés sur l’urgence de libérer la parole au niveau de tous les adolescents et jeunes. Elle témoigne que cette formation est la bienvenue car elle lui permettra de partager ses acquis et également d’aider les personnes non scolarisées à avoir les connaissances de base sur leurs corps et sur leurs droits.
En RCA, le contexte national met en lumière des défis significatifs en matière de santé sexuelle des adolescents et jeunes. L’enquête MICS 2019 a révélé que l’âge moyen au premier rapport sexuel est de 15,9 ans chez les filles, tandis qu’il est de 17,7 ans chez les garçons. Cette différence souligne la nécessité d’aborder spécifiquement les besoins des jeunes filles en matière de santé sexuelle. De plus, environ 50% des jeunes et adolescents ne disposent pas d’informations adéquates sur la prévention de la grossesse, bien que 71% d’entre eux soient sexuellement actifs.
En ce qui concerne les personnes en situation de handicap, les chiffres sont également alarmants. Le nombre estimé de personnes vivant avec un handicap en République Centrafricaine est d’environ 430 000, selon l’aperçu des besoins humanitaire (HNO 2022).
C’est dans ce contexte complexe que l’UNFPA, en collaboration avec le Ministère de la Jeunesse, a organisé cet atelier de formation. Trente leaders des jeunes en situation de handicap âgés de 15 à 35 ans ont participé activement à cette initiative. Ils ont suivi des séances de formation sur la SSR des adolescents et jeunes, la prévention des VBG, et la prise en charge des cas de violences sexuelles. Cette initiative concorde avec le principe des ODD de ne laisser personnes pour compte.