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Avec la crise survenue au mois de juin 2017 dans la ville de Zemio, les jeunes ont été à la fois les acteurs et les victimes de plusieurs exactions. Ainsi, dans la rencontre qu’ils ont eu avec le Représentant de l’UNFPA le 25 mars 2020, à la maison des jeunes, les jeunes de Zemio ont parlé de problèmes auxquels ils font face au quotidien. C’était aussi l’occasion pour eux de présenter les projets de cohésion sociale qu’ils sont arrivés à mettre en place au sein de la ville.

Durant la causerie avec le Représentant, les jeunes ont fait part des problèmes scolaires qui prévalent dans la ville, particulièrement les jeunes filles qui sont stigmatisées par le simple fait qu’elles vont à l’école. Les conséquences qui s’en suivent sont le taux élevé d’analphabétisme chez les jeunes filles et un nombre élevé de cas de grossesses non désirées et un taux de prévalence élevée de VIH/SIDA ; elles sont doublement victimes parce qu’on les viole et elles n’ont pas accès aux soins de santé mais également subissent des stigmatisations de la part de la communauté.

En ce qui concerne la participation des jeunes, ils se sont plaints que souvent les acteurs humanitaires et les agences des Nations Unies ne sollicitent pas leur participation dans la mise en œuvre de certains projets. C’est ce qui fait qu’il n’y a pas une pérennisation des acquis des activités engagées par les acteurs à la fin des projets et une fois les acteurs techniques et financiers paris.

Dans le domaine de la santé de la reproduction, les jeunes n’ont pas suffisamment d'information sur comment se protéger contre le VIH/SIDA, ni l’accès aux méthodes contraceptives et pas suffisamment sensibilisés sur comment prévenir les VBG dans la société.

Néanmoins, une lueur d’espoir existe pour cette jeunesse à la recherche de la paix. C’est ainsi, que dans l’esprit d’une cohésion sociale entre les chrétiens et les musulmans, les jeunes de Zemio se servent du sport pour consolider la paix dans la communauté. Ils organisent des tournois de football dans la ville. Par manque de ressource, ces activités sportives ont été suspendues.

Toujours dans cet esprit de relèvement, les jeunes ont montré leurs souhaits de se tourner vers les activités génératrices de revenus mais ils manquent de moyens et un accompagnement dans leurs projets est sollicité.

Ainsi, en prenant la parole, le Représentant de l’UNFPA a tenu à rappeler aux jeunes présents le mandat de l’UNFPA, celle de travailler pour l’accomplissement du potentiel de chaque jeune. C’est dans ce sens qu’il envisage de relancer les activités sportives avec le conseil sous préfectorale de la jeunesse et de l’accompagner sur la base du plan de développement local existant.