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La salle de conférence de l’hôtel Oubangui situé dans le 1er arrondissement de la ville de Bangui, a abrité du 11 au 12 mai 2022, l’atelier de validation du protocole national de prise en charge psychothérapeutique des troubles mentaux post traumatique en République Centrafricaine.

Cette initiative du Fonds des Nations Unies pour la Population, en collaboration avec le Ministère de la Santé et de la Population et celui de la Promotion du Genre, de la Protection de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, s’inscrit dans le cadre du projet « d’appui au processus de guérison des traumas individuel et collectifs des communautés de Bria et Bossangoa en vue de la prévention des conflits et des violences » financé par le Fonds de Consolidation de la Paix (PBF) et mis en œuvre en collaboration avec ONU Femmes.

L’objectif de cet atelier était de contribuer au renforcement du système national et des mécanismes communautaires de gestion des traumas, afin d’apporter une réponse aux défis identifiés, à savoir les impacts négatifs des crises militaro-politiques sur la santé mentale et le bien-être psychosocial des personnes affectées, notamment les femmes et les jeunes, en vue d’une paix durable.

Dans son discours d’ouverture, Mme Marguerite RAMADAN, Ministre de la Promotion du Genre, de la Protection de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, a rappelé l’importance de cet atelier.

« La validation du protocole national de prise en charge psychothérapeutique des personnes affectées par le conflit est une étape importante de la mise en œuvre du projet Santé Mentale, Initiative du Genre. Elle contribuera efficacement à la réduction des cas de traumatismes, et permettra également la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre et son opérationnalisation », a précisé Mme la Ministre.

Au cours de son intervention, la Représentante intérimaire de l’UNFPA, Dr Edwige ADEKAMBI a elle aussi montré l’intérêt que son organisation accorde aux questions de santé et plus particulièrement de santé mentale des populations.

« L’implication de l’UNFPA dans ce processus est une reconnaissance de son expérience à œuvrer en faveur de la transformation de la vie des jeunes et des femmes, ainsi que son expertise interne relative à la prise en charge des traumatismes liés aux violences basées sur le genre, y compris en situation de crise et de conflit », a-t-elle souligné.

Cet atelier, qui a vu la participation des consultants nationaux et internationaux moulus dans la tradition et la culture centrafricaine, a permis la validation dudit protocole national de prise en charge des cas de traumatismes liés au conflit en RCA. Ce processus sera par ailleurs appuyé par le Professeur Serigne Mor Mbaye, éminent psychologue clinicien et psychothérapeute du Sénégal, à l’origine du renforcement de capacités des psychologues, l’appui à la création du Réseau des Psychologues Centrafricains (REPCA) et du Dispositif Itinérant d’Appui Psychosocial (DIAP) dans le contexte immédiat d’après crise centrafricaine en 2014.

Ce protocole aidera à alléger les souffrances des populations affectées par les conséquences négatives des nombreuses crises et d’accéder à une prise en charge psychosociale de qualité. En outre, il contribuera à rétablir un équilibre psychosocial, seul à même d’assurer la participation qualitative des femmes et des jeunes aux processus de consolidation de la paix et de développement durable dans leurs différentes localités.