Après des années d’instabilité, de nombreuses femmes déplacées internes à Ndélé tentent de reconstruire leur quotidien. Parmi elles, nous avons Stéphanie BALENE, 25 ans, une bénéficiaire de kit de dignité distribué par UNFPA grâce au financement du Projet CERF. Un geste simple, mais qui a profondément changé sa vie.
Comme des milliers d’autres, Stéphanie BALENE a fui son village en raison du conflit, trouvant refuge dans un camp de la Minusca non loin de l’aérodrome de Ndélé. Elle est restée plusieurs années avec ses enfants, mais les défis restent nombreux.
« Quand je suis arrivé au site de Minusca, je n’avais presque rien. Pas de vêtements, pas d’affaires personnelles. Chaque jour était une bataille pour retrouver un semblant de normalité », confie-t-elle avec émotion.
C’est dans ce contexte difficile que Stéphanie BALENE a reçu un kit de dignité, composé de serviettes hygiéniques réutilisables, de savon, de sous-vêtements et d’autres produits essentiels.
« Ce kit m’a apporté bien plus que ce que je pensais. Il m’a redonné confiance. Avant, je me sentais honteuse, incapable de prendre soin de moi correctement et aussi le soin de mes enfants. Maintenant, je peux sortir, travailler et reprendre une vie normale », explique-t-elle avec un sourire timide.
Au-delà des besoins matériels, ces distributions sont accompagnées de séances de sensibilisation sur l’hygiène menstruelle et les droits des femmes. Un aspect fondamental pour aider ces femmes à retrouver leur autonomie.
« La dignité ne se limite pas à la survie. Il est crucial que les femmes déplacées internes puissent se sentir propres et respectées. Ce genre d’aide a un impact direct sur leur bien-être et leur confiance en elles », souligne la responsable Psychosocial de ONG CIAUD sur place.
Si des centaines de femmes comme Stéphanie ont déjà bénéficié de ces kits, les besoins restent immenses à Ndélé. Nous lançons un appel à une mobilisation accrue pour garantir un accès durable aux produits d’hygiène et aux services de base.
Stéphanie, elle, espère que d’autres femmes auront la même chance qu’elle : « Ce sont des petites choses, mais elles changent tout. Chaque femme mérite de se sentir digne, où qu’elle soit. »
