Avec un taux de mortalité maternelle de 890 décès pour 100.000 naissances en 2010, la République Centrafricaine fait partie de l’un des pays de l’Afrique Subsaharienne ayant le taux le plus élevée. Cela est surtout en partie imputable à une insuffisance de personnel médical compétent en matière de fourniture des soins obstétricaux et néonataux d’urgences et des équipements nécessaires à la prise en charge des femmes et des nouveau-nés.
Pour parer à cette situation, le Fonds des Nations Unies pour la Population « UNFPA » appuie le Ministère de la santé et de la population à travers le projet Mentorat pour le renforcement des capacités techniques des prestataires dans le domaine des soins obstétricaux et néonataux d’urgence. Avec ce projet, il est attendu de former au total 90 sages-femmes et accoucheurs, 15 médecins et 12 anesthésistes sur une période de (2) deux ans.
Au terme d’une évaluation rapide des besoins identifiés dans trois (03) hôpitaux servant de sites de formation (Hôpital Communautaire, Hôpital Maman Domitien et Hôpital de l’Amitié) UNFPA a doté ces institutions de kits de santé de la reproduction (Hôpital communautaire et Hôpital de l’Amitié), vidéo projecteur, tableau de conférence, lampes scialytiques et lots de mannequins à l’hôpital communautaire et entrepris des travaux de propreté à l’Hôpital Maman Donatien en peignant la salle d’accouchement et de démonstration ainsi que doter10 chaises pour la salle de démonstration et de cours en vue d’améliorer le plateau technique indispensable à ces formations.
Au mois de Juin 2018, la première cohorte de quinze sages-femmes et accoucheurs provenant de Bossangoa, Bossembélé, Sibut, Dékoa, Boda, Mongoumba, Boali, Mbaïki, Kaga-Bandoro, Bambari, Guitangola, Damara, Bimbo ont suivi, durant une période d’un mois, une formation sur le renforcement de capacité en matière des soins obstétricaux et néonataux de base. La fin de la formation a été sanctionnée par un certificat qui a été remis aux bénéficiaires par le Ministre de la santé et le Représentant de l’UNFPA.
Dans leurs discours, ils ont rappelé aux bénéficiaires l’importance de la formation et de mettre en œuvre les leçons apprises afin de réduire la mortalité maternelle et infantile encore très alarmante en République Centrafricaine.
A leur tour, les lauréats ont demandé au gouvernement et partenaires de bien doter les structures de santé du pays en équipement manquant pour la prise en charge en soins obstétricaux et néonatales d’urgence.
Dans les prochains jours, la formation d’une autre cohorte de 15 sages-femmes/accoucheurs sera organisée. Cette session sera suivie par la formation des médecins et anesthésistes qui, durera trois mois.
Les prestataires formés seront régulièrement suivis lors de visites de supervision de leurs formations sanitaires.