Dans un effort concerté pour renforcer la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) en République Centrafricaine (RCA), s'est tenu dans la salle de JM Résidence le lancement de l'atelier de validation du guide national révisé pour la prise en charge holistique des personnes survivantes de viol et de violence exercée par un partenaire intime. Cet événement soutenu par UNFPA dans le cadre de mise en oeuvre du projet BHA, avec la participation des experts nationaux du ministère de la Santé, de la Promotion du Genre, de la Justice, de la Sécurité Publique, de l’UMIRR, du UNHCR, du Projet SENI et des ONGs Internationales et révisé par le consultant national recruté avec l’appui du groupe technique membre des sous cluster GBV AoR et SSR, s'inscrit dans une démarche résolue visant à offrir un soutien complet aux survivantes de ces violences.
L'UNFPA, en appuyant cet atelier, réaffirme son engagement envers la protection et la promotion des droits fondamentaux de l'Homme et son leadership dans la coordination du domaine de responsabilité de Violence basée sur le genre. Dans un contexte centrafricain où les violences de genre demeurent une triste réalité quotidienne, cet effort conjoint avec le gouvernement et d'autres partenaires revêt une importance capitale.
Le guide national révisé pour la prise en charge des victimes de viol et de violence exercée par un partenaire intime représente une avancée significative dans l’offre des services médicaux de qualité. Ce document stratégique a pour but d'améliorer la qualité de la réponse médicale en faveur des survivant-es de viol et de violence exercée par un partenaire intime, dans un contexte centrafricain marqué par des défis persistants en matière de droits humains, les statistiques sur les violences basées sur le genre demeurent inquiétantes.
Selon le rapport GBVIMS en 2023, 25.554 cas d’incidents de VBG ont été rapportés soit une augmentation de 8% des incidents de VBG déclarés par rapport à 2022 (23.644 cas). Le viol représente 33% des cas. Les autres types de VBG sont représentés successivement par 23% d’agressions physiques, 19% de violences psychologiques, 19% de dénis de ressources, 4% d’agressions sexuelles et 2% de mariages forcés. Les femmes et jeunes filles représentent 95% des personnes survivantes de viols, 72% des cas sont survenus soit au domicile des personnes survivantes, soit au domicile de l’auteur et 50% des cas de VBG sont survenus entre des partenaires intimes ou ex-partenaires.
Ces actes peuvent provoquer des blessures physiques, des lésions génitales comme les fistules obstétricales, des traumatismes psychologiques profonds, mais aussi des grossesses non désirées, des grossesses à risques ainsi que des infections sexuellement transmissibles dont le VIH/SIDA.
La réussite de la lutte contre les VBG dépend de la mise en place de mécanismes efficaces de dénonciation et de la garantie d'une prise en charge intégrée des victimes. Cela comprend un soutien médical, psychosocial, juridique et judiciaire, adapté aux besoins individuels de chaque survivant. L'UNFPA, en collaboration avec le Ministère de la Santé et de la Population ainsi que le Ministère de la Promotion du Genre, de la protection de la femme, de la famille et de l'enfant, et d'autres partenaires, s'engage à faire en sorte que ce guide soit en conformité avec les dernières normes internationales suite à la révision globale de l'OMS en 2022.
En soutenant la révision du guide national pour la prise en charge holistique des victimes de violences, l'UNFPA reste fermement engagé à aider l'État Centrafricain à réaliser ses grandes priorités dans la lutte contre les VBG. Ces efforts sont essentiels pour atteindre l'objectif numéro 5 du développement durable (ODD5 - Réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles) et pour concrétiser l'agenda 2030, afin de garantir un avenir plus juste et équitable pour tous.