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Cinq (05) nouvelles organisations centrafricaines et internationales de gestion des cas de violence basée sur le genre viennent d’adhérer au système de gestion de l’information relatif aux violences basées sur le genre (GBVIMS).

Elles ont assigné plus d’une vingtaine de leurs personnels à la formation sur les outils de base dudit système organisé à leur intention par le bureau pays de UNFPA. En tant qu’agence lead de gestion des cas de violences basées sur le genre, UNFPA a voulu par ladite formation renforcer les capacités des nouvelles organisations adhérentes en s’assurant que :

  • Les ONGs éligibles au déploiement du GBVIMS sont bien formées sur les outils de base du GBVIMS;
  • Les ONGs éligibles s’approprient les outils pour une utilisation correcte du système dans la collecte de données VBG ;
  • Le cycle de la Gestion de l’Information, les défis et les solutions sont connus des ONGs éligibles ;
  • Les ONGs formées sur les outils de base du GBVIMS déploieront la même formation auprès de leurs agents psycho-sociaux (APS), les gestionnaires de cas VBG et les gestionnaires de base de données dans leurs zones d’interventions respectives ;
  • Toutes les ONGs formées signent avec GBVIMS représenté par UNFPA un protocole de partage d’information.

Venue de Bouar pour le compte de l’ONG PADDEL, Charline DENGSEM témoigne de maitriser désormais l’utilisation des codes relatifs aux incidents et ceux relatifs à l’identification des survivants et des auteurs. En plus elle déclare maitriser comment produire le récit des incidents avec une description précise des circonstances en toute confidentialité. Pour sa part, Mitterrand MUNTU qui coordonne la gestion des cas pour le compte de l’ONG APADE (Canada) témoigne de savoir de manière plus approfondie le fonctionnement du système GVBIMS, la typologie des VBG et comment interagir dans le partage des données avec d’autres organisations membres du GVBIMS ou directement avec UNFPA tout en garantissant la sécurité, la confidentialité, l’intégrité des données, la protection des informations, ainsi que celle des survivants et des informateurs.

Avec cette formation financée par UNFPA au profit des cinq (5) nouvelles ONGs, le nombre d’organisations utilisant le GBVIMS passera de vingt-deux (22) à vingt-sept (27). En augmentant le nombre d’utilisateurs de ce système, il y aura une meilleure appréciation de l’ampleur des VBG au niveau des régions et plus de possibilités d’assistance aux personnes survivantes de VBG, car chaque acteur membre du GBVIMS vient avec un (1) à plusieurs services disponibles. De même, l’utilisation de ce système permet de connaitre et d’analyser les tendances de prévalence. Ceci aide à élaborer des programmes de prévention et de sensibilisation communautaires, d’identifier les gaps en services de prise en charge et de plaider auprès des bailleurs.

Le rythme continuel d’adhésion des organisations au système GBVIMS fait la satisfaction du Représentant Résident du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) Dr Shible SAHBANI qui se réjouit des efforts aussi bien des pouvoirs publics que ceux de la société civile à fournir des informations sur les VBGs afin de prendre des décisions utiles pour prévenir et donner une réponse appropriée. Il pense qu’une bonne utilisation du GBVIMS pourra sans aucun doute aider à mieux comprendre les grandes tendances de la prévalence des VBGs en RCA et aider à anticiper les mécanismes de prévention en rapport avec les risques de grossesses non désirées et la transmission des maladies sexuellement transmissibles y compris le VIH/SIDA.

Le GBVIMS est un outil de collecte de données d’ordre humanitaire sur les cas de VBG perpétrés en situation de crises. Il a été introduit en RCA depuis 2014, après la survenance des crises de 2013 jusqu’à ce jour, compte un effectif de 27 organisations membres dont : 1 département ministériel de la partie gouvernemental, 3 Agences des Nations Unies et 23 ONGs qui collectent des données VBG dans l’offre de services multisectoriels aux survivants de VBG.